Nous n' allions pas nous précipiter ce matin là ... Préférant laisser s' échapper la horde de ceux partis à l' assaut de la
dune 45 afin d' y assister au lever du soleil (personnellement, nous l' avions prévue pour le lendemain !) .
Il était aux alentours de 8 heures lorsque nous franchissions les portes du parc .
Suivant une large vallée sur près de 65 km, nous empruntions une excellente route goudronnée s' enfonçant dans le désert .
Limitée à 60 km/h, nul besoin d' y aller plus vite afin de se délecter de la beauté des paysages qui la borde (par ailleurs, contrôles
radar réputés assez fréquents) .
Tout au long de la route paissaient de très nombreux springboks, des oryx, gambadaient de rapides autruches aux allures un peu précieuses ... Chacune de ces différentes espèces se détachaient sur des dunes de couleur rouge, rose ou ocre, et offraient un spectacle assez magique qui n' a pas manqué de nous ravir ...
Les 6 derniers kilomètres permettant de rejoindre Sossusvlei sont réservés aux seuls véhicules 4x4, alors que la route a laissé
place à une piste sablonneuse (des navettes sont prévus pour ceux qui n' en ont pas) .
Dans l' habitacle, nous ressentions une perceptible petite appréhension avant de s' engager pour ce baptême du sable ...
Nous fallait-il dégonfler, nous fallait-il dès lors adopter la fonction boîte courte ?!
Le novice conducteur que j' étais décidait que non : il enclenchait le mode "4x4 boîte longue" et s' élançait .
Et ... c' est passé ! Il a juste pesté un peu derrière un véhicule qui a bien failli le contraindre à s' arrêter : tout juste ce qu' il redoutait !
Nous avons alors prolongé au delà du parking de Dead Vlei, vers celui de Sossusvlei où la piste prend fin .
Au centre du cirque créé par les dunes de Sossusvlei, nous découvrions assez étonnés, la présence d' un lac . Les fortes pluies assez exceptionnelles cette année, dont avait
été victime la région au cours de l' été, étaient parvenues à immerger cette zone de sable .
Depuis le sommet d' une dune que nous avions avec un peu de peine gravie, la vue s' est étendue bien au delà de cette impressionnante
mer de sable . Face à nous, s' étalaient sur plus de 100 kilomètres, les plus hautes dunes du monde...
Et c' était réellement Magnifique !
Plantés ! Nous étions cette fois plantés derrière un véhicule lui même arrêté ...
Respectant les consignes qui nous avaient été données, nous engagions la
"boîte courte", opérions une petite marche arrière puis la première .
Le puissant 4x4 s' est alors extrait sans difficulté de cette mauvaise posture,
jusqu' à atteindre le parking de Deadvlei ... Ouf !
Waouh !!! Au fond d' une cuvette blanche, cernée de dunes rouges, des squelettes
d' arbres procuraient une vision assez extraordinaire et un étonnant sentiment de désolation que n' étaient pas parvenu à éveiller bon nombre de clichés visionnés
jusqu' alors ... Nous avions rejoint le fantomatique site de Deadvlei .
Nous émettions cependant un petit regret : celui de ne pas s' y être rendu un peu plus tôt dans la matinée (ne serait-ce
qu' avant la visite de Sossusvlei) : nous y aurions alors bénéficier d' une bien meilleure lumière, plus douce .
Allez, encore un peu plus d' images de Deadvlei, tant nous l' avons adoré !
Remontant la route jusque vers sa sortie, nous allions désormais randonner dans le Canyon de Sesriem ...
La balade a été plutôt plaisante, sans pour autant ne pas se révéler vraiment extraordinaire non plus ! Elle reste à entreprendre
si comme nous, on accorde à Sesriem, un minimum de deux jours ; selon nous, ce fabuleux site les mérite largement !
Puis nous nous sommes rendus au camping de Sesriem qu' il semble effectivement vraiment indispensable de réserver longtemps,
longtemps à l' avance .
Nous reprenions le 4x4 pour assister au coucher de soleil depuis le sommet
de la dune Elim (une dune peu éloignée du camping) . Nous y parvenions un peu
trop tard cependant : sur le versant opposé, le soleil se couchait bien plus vite que
nous ne parvenions à réellement progresser . Ne nous faisant plus d' illusion sur l' issue
de cet inéquitable duel, nous préférions abandonner avant d' en atteindre le sommet,
nous contentant de ses déjà sublimes premières pentes .
Nous aurions du prévoir un peu plus de temps pour la gravir, car cela demande
tout de même pas mal de temps et se révèle assez éprouvant . Finalement, nous
étions nombreux à avoir dû renoncer à en atteindre le sommet avant que le soleil
ne se couche .
Le camping de Sesriem est agréable dans la partie retirée que nous occupions . Ses vastes emplacements offrent une belle vue sur les premières dunes du parc . Il dispose d' un bloc sanitaire commun confortable, propre et plutôt bien entretenu .
Nous tenions à profiter encore un peu plus de ce cadre merveilleux, et bénéficier du privilège accordé aux occupants du seul camping
de s' élancer sur la route menant au Parc une heure plus tôt que ne le permet toute autre alternative en matière d' hébergement .
Ce matin, nous nous réveillions dès 5 heures ... A peine les tentes repliées, le rangement du Hard Top réorganisé, et nous nous
élancions sur la si belle route menant au site, déjà empruntée la veille .
Nous n' avons cependant pas parcouru les 65 km qui nous séparaient de Sossusvlei . Nous nous sommes contentés d' atteindre
le parking de la dune 45 (située au km 45) . Nombreux sont ceux ayant fait ce même choix, car lorsque nous y parvenions, le ciel
s' éclaircissait déjà . Il semble donc totalement utopique vouloir atteindre Sossusvlei avant que ne pointent les premiers rayons du
soleil, la limitation imposant de ne pas dépasser la vitesse de 60 km/h sur toute la longueur de la route y menant .
La file de voitures se succédant préalablement, feux allumés, aux premières heures de cette nouvelle journée, a laissé place à la file
de piétons foulant la dune rouge ... Rapidement, le soleil est apparu, teintant différemment le paysage au fur et à mesure de son ascension ... Encore une fois, le spectacle auquel il nous était proposé d' assister était Sublime !
Bon bah ... Pas grand chose à ajouter ; les images devraient se suffire à elles-même, non ?!
Une fois redescendus (bien plus vite que nous n' étions montés), nous avons eu plaisir à nous promener au pied de la dune,
d' y découvrir des paysages sous un angle tout autre . Et vu d' en bas, c' était différent, mais encore tout aussi beau !
Après un petit déjeuner ingurgité au pied de la dune, il fallait désormais nous résigner à quitter ces sublimes lieux ...
Les 45 km nous ramenant vers la sortie nous ont offert une ultime occasion d' en profiter un peu plus encore ...
Longeant les splendides "monts" du Naukluft, nous faisions alors désormais route vers Solitaire ... pour la seconde fois .
Un lever très matinal, associé à l' éprouvante ascension de la dune 45 étaient parvenus
à éveiller notre appétit ... de plus, nous savions que plusieurs heures de route nous attendait désormais .
L' occasion était trop belle : nous ne repartirions pas de Solitaire sans y avoir fait les pleins
et nous régaler à nouveau de son délicieux Apfel Strudel ...
La piste que nous empruntions était très roulante . Une fois le Tropic du Capricorne dépassé, nous empruntions successivement
les Pass de Kuiseb et de Gaub formant à nouveau, de très beaux décors .
A l' approche de l' "industrieuse" cité balnéaire de Walvis Bay, le décor était tout autre . La seule présence de sable, de dunes,
et l' absence totale de végétation caractérisaient désormais le paysage . A la piste, a succédé une route rectiligne et goudronnée .
Un ciel jusque là uniforme avait laissé place à un tout autre, chargé lui de nuages gris ; le vent soufflait ; il y faisait froid ...
Nous vivions une nouvelle ambiance, le contraste avait été aussi subit que saisissant ! .
Nous allions tout d' abord nous installer à la petite pension
que nous avions réservée : le Kleines Nest .
Elle bordait la lagune, et depuis notre chambre, nous bénéficiions
d' une très belle vue sur cette dernière .
Une fois nos bagages stockés, nous sommes allés nous balader à pied,
autour des différents lagons proche de Walvis ... Nous y avons observé
de nombreuses colonies de flamants roses .
Globalement, nous n' avons pas beaucoup aimé Walvis Bay . Le contraste trop prononcé des villas de milliardaires bordant le lagon
et les townships repoussés en périphérie Nord de la ville, lui confère une atmosphère assez particulière qui personnellement ne nous
a pas permis de s' y sentir vraiment à l' aise ... Ente les deux, le centre-ville ne présente pas beaucoup d' intérêt, outre celui non
négligeable de pouvoir s' y réapprovisionner .